🎧Écouter l’intro en version audio
Bonjour à toutes et tous,
Dans la dernière édition, nous vous parlions de la rentrée. Ces 4 dernières semaines ont été intenses, que ce soit chez nüagency, Causa ou Unicum Music, avec des changements, des nouveautés et des réflexions de fond. Et comme chaque année, tout ce travail n’est… pas encore visible. Finalement, la rentrée c’est ça : bosser dur et avoir plein d’idées excitantes, mais devoir attendre (encore un peu !) pour le partager 🤪 Et vous de votre côté ?
En parlant d’actus, à l’heure où vous recevez cette missive, nous sommes dans les derniers préparatifs du MaMA Music & Convention. Cette année encore, Causa est en charge de la programmation du MaMA Invent. Toute l’équipe sera présente sur les 3 jours du festival, principalement au Trianon. N’hésitez à venir nous voir :)
Clara
Au programme de cette édition
L’édito d’Emily : Stop la gonflette
Les tips de Clara : Petit lexique des pubs
Le décryptage d’Inès : Les Colors Show
La chronique de Lila : Tessa B. - Héroine
Nos rubriques
🎧Écouter l’édito d’Emily en version audio
Je ne sais pas vous, mais je n’en peux plus de la gonflette.
Elle est partout.
Et on dirait qu’elle gonfle encore.
Elle me gonfle aussi, pas mal…
De quoi est-ce que je parle?
De cette obsession pour le « toujours plus » : de likes, de streams, de fans, de vues.
De ce discours ambiant bien installé qui ne s’intéresse qu’aux artistes aux chiffres époustouflants (boursouflés?), et qui considère que sans ces incroyables signes extérieurs de richesse numérique, un·e artiste ne “décolle” pas, ne “cartonne” pas, ne “séduit” pas, ne “marche” pas.
Parce que le fantasme toxique de notre industrie est aussi une injonction permanente et tenace faite aux artistes : celle d’avoir un public toujours plus large, une fan base toujours plus grosse.
L’industrie musicale fait peser sur les artistes une obligation de croissance exponentielle continue.
Parce que si celle-ci s’arrête (ou ne serait-ce que ralentit) …on sait très bien que tout s’arrête, puisque le doute à commencé à s’installer concernant la réussite du projet et l’entourage se démobilise.
Donc pour avoir une croissance continue, tous les moyens sont bons.
À commencer par celui qui paraît le plus facile et le plus rapide : la pub. Et avec des gros budgets, s’il vous plaît, parce que si “on ne met pas le paquet”, “ça ne sert à rien”.
Je confirme : ça ne sert à rien …de mettre de l’argent pour mettre de l’argent.
Parce qu’aux jeux de hasard, c’est toujours le casino ou la maison qui gagne.
Alors c’est sûr que mettre ses échecs sur le dos de l’algorithme ou de la trop petite taille de son budget, c’est bien pratique pour éviter l’inconfort du changement.
Et très efficace pour finir pauvre sans résultats, aussi.
Mais B-B-BREAKING NEWS : on n’a pas besoin d’être riche pour avoir de bons résultats en pub ! (Complètement dingo, hein?)
Le secret ? Il faut juste réfléchir avant de dégainer et faire flamber sa carte bancaire.
Très concrètement, il faut prendre le temps de comprendre qui on est, ce qu’on dit, à qui on parle et comment mieux se faire entendre.
Et c’est dans ce « comment », qu’on mobilise de la promo et du marketing, les deux extensions d’une stratégie.
Il y a trop de confusion autour du terme « marketing » aujourd’hui. Et de plus en plus autour du terme « stratégie digitale » aussi.
Arrêtons de confondre pub et stratégie.
On peut avoir une stratégie qu’on amplifie tactiquement avec de la pub, ok.
Mais juste augmenter son budget n’augmentera pas ses résultats.
Arrêtons de croire que, parce que c’est facile à mettre en place, ça va nécessairement marcher tout seul.
Arrêtons de mal utiliser les stats qu’on nous donne en les interprétant de manière basique et trop littérale. #SorryNotSorry
Reprenons les choses dans l’ordre et fixons des objectifs qui font sens pour chaque artiste selon son projet et son stade de carrière ou de développement, plutôt que d’être obsédé·es par les artistes stars, dont les chiffres sont certes impressionnants mais absolument pas comparables.
Une stratégie et une communauté, ça se construit pas à pas, jour après jour. Pas à coup de billets misés à l’aveugle quand on a un coup de stress parce que tout le monde fait pareil ou pour se donner l’illusion de faire quelque chose alors qu’on est juste perdu·e.
« Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage », tout ça.
Oui, ce bon vieux Jean de La Fontaine est de retour dans mon édito parce qu’il avait tout dit et qu’il l’avait dit mieux que tout le monde avant tout le monde.
Il a aussi dit que « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Et là encore, il avait raison.
Partir à point aujourd’hui, ça se fait en amont, en définissant des objectifs clairs, en se focalisant avant tout sur l’impact et la conversion, en décomposant sa course, étape par étape, en se préparant au marathon, pas au sprint.
Donc stop la gonflette. C’est du muscle et de l’oxygène qu’il vous faut.
Ça ne sert à rien de se prendre pour un lièvre quand on est une tortue.
C’est bien les tortues.
Vive les tortues. 🐢
(En plus elles gagnent à la fin. #jdcjdr)
💡LA RESSOURCE COMPLÉMENTAIRE D’EMILY
Je n’ai pas pour habitude de mettre en avant l’une des mes formations dans la section sur les ressources complémentaires, mais pour le coup cette fois, ça fait complètement sens.
Du 14 novembre au 13 décembre 2024, je donnerai la formation “Stratégies numériques pour une sortie d’EP/album” en visio en 22h, réparties en sessions de 3h tous les 3-4 jours en moyenne.
On sera en petit comité et les sessions sont espacées de manière à ce que vous puissiez directement mettre en pratique pour votre projet toutes les méthodologies, astuces et checklists que j’utilise au quotidien avec les artistes du label et de l’agence et que je partagerai dans le cadre de cette formation.
Il reste encore quelques places, c’est ici si vous voulez plus de renseignements et/ou vous inscrire.
🎧 Écouter les tips de Clara en version audio
Cela faisait longtemps que je voulais faire un petit lexique des termes de la publicité en ligne, quelque soit la plateforme choisie. Parce que faire de la pub, c’est bien (coucou Emily 👋) mais savoir de quoi on parle et analyser son impact, c’est encore mieux.
Commençons par la base : couverture ≠ impressions.
La couverture, c’est le nombre de comptes/personnes touché·es par votre contenu. Les impressions, c’est le nombre de fois où votre contenu s’est affiché.
Mathématiquement, le nombre d’impressions est donc toujours plus élevé que le nombre de couverture : un compte/une personne peut voir plusieurs fois votre contenu dans son fil d’actualité. C’est aussi pour ça que le nombre d’impression est un chiffre à re-la-ti-vi-ser. Si je vais sur Instagram, et que je scrolle à toute vitesse, je vais générer une impression à tous les contenus affichés. Pourtant je ne les aurais pas lu et je ne me serai certainement pas engagée avec.
CPC = Coût par Clic
CPV = Coût par Vue
CPM = Coût par Mille
Finalement, ces sont ces trois métriques qui vont être les plus importantes à suivre…
Prenons un cas : vous avez 10€ de budget pour votre publicité Facebook, qui a pour objectif de renvoyer vers votre billetterie. Si votre CPC est de 1€, cela veut dire qu’à chaque fois qu’une personne clique sur le lien, 💸 1€ est dépensé sur votre budget de 10€. On est d’accord que ce montant est élevé, puisqu’à ce rythme, seulement 10 personnes cliqueront sur votre lien…
Second cas : vous avez 10€ de budget pour booster les vues de votre nouveau clip sur YouTube. Si votre CPV est de 0,10€, cela veut dire qu’à chaque fois qu’une personne regarde la vidéo 💸 0,10€ sont prélevés sur votre budget de 10€. Au total, 100 personnes auront visionné votre clip.
Enfin, le CPM. Ici, les résultats de votre pub sont calculés toutes les 1000 impressions. Prenons un exemple : toujours avec un budget de 10€, vous voulez faire connaître votre nom de groupe avec une story Instagram. Si votre CPM est de 0,10€, cela veut dire que toutes les 1000 impressions (cf. définition plus haut) 💸 0,10€ sont débités sur votre budget de 10€. Au total, votre story aura généré 100 000 impressions.
Votre objectif est donc que ce CPC/CPV/CPM soit suffisamment bas, ce qui indique que votre ciblage est assez large pour générer beaucoup de clics/vues/impressions. Mais il faut qu’il ne soit pas trop bas, signe que votre ciblage est alors TROP large et que oui ça génère du volume de clics/vues/impressions, mais que tout le monde s’en fiche et que votre ROI est nul…
Pour référence :
- un bon CPV sur YouTube tourne autour de 0,03€
- un bon CPC sur Facebook tourne autour de 0,10€. Il sera aux alentours de 0,30€ sur Instagram.
- un bon CPM se situe aux alentours de 0,02€
Une dernière définition pour la route, le CTR : Click-Through-Rate. Ou taux de clics en bon français. C’est tout simplement le nombre de clics divisé par le nombre d’impressions. Avec 50% de CTR, environ la moitié des personnes qui ont vu votre pub ont cliqué sur le lien. J’adorerais voir ces taux s’afficher sur nos dashboard, mais hélas, c’est une chimère ! Ce taux tourne souvent aux alentours de 5% et c’est déjà un très beau score
Je vous laisse digérer ces chiffres !
💡LA RESSOURCE COMPLÉMENTAIRE DE CLARA
Si vous avez des questions, et que vous souhaitez aller plus loin pour analyser vos pubs (ou en lancer), RV en conseil à l’heure ! (tarif unique à 80€ TTC)
Et parce qu’on parle de data, et si vous remplissiez notre petit questionnaire ici ? On travaille sur le lancement d’une nouvelle offre de consulting data chez nüagency, et on souhaiterait recueillir vos besoins. Bonus, et pas des moindres : vous recevez un cadeau à la toute fin 🎁 ! Répondez ICI.
🎧Écouter le décryptage d’Inès en version audio
“Colors est une plateforme musicale esthétique unique, présentant des talents exceptionnels du monde entier, axée sur la promotion des nouveaux artistes et des sons originaux les plus distinctifs. Dans le contexte d’une scène de plus en plus fragmentée et saturée, nous cherchons à apporter clarté et calme pour mettre en lumière les artistes et leur donner l’opportunité de présenter leur musique sans distraction. Toutes les couleurs, pas de genres."
C’est ainsi que la plateforme Colors se définit. Basé à Berlin depuis février 2016, le studio Colors, fondé par Philipp Starcke et Felix Glasmeyer, a introduit un format simple qui permet aux spectateurs de capter l’univers artistique d’un artiste en seulement quelques minutes.
Avec 7,69 millions d’abonnés sur YouTube, Colors attire un large public et offre une portée internationale pour les artistes en quête de visibilité. Chaque performance est captée en une seule prise, dans un cadre minimaliste où l’artiste est seul face à un micro suspendu, devant un fond de couleur unie. Ce format permet de mettre en lumière l'essence même de l'artiste et favorise un lien direct et intime avec l’audience.
Des artistes comme Yamê ont vu leur carrière décoller après leur passage sur Colors, mais c’est également un tremplin pour toucher un public international, comme en témoigne le succès de Billie Eilish, dont la performance de ‘idontwannabeyouanymore’ a généré plus de 189 millions de vues.
Colors est aussi une plateforme de choix pour les artistes qui souhaitent optimiser leur stratégie marketing. Ils y dévoilent souvent des exclusivités pour maximiser l'impact de leurs nouvelles sorties, que ce soit pour des singles ou des titres liés à un projet plus large. C’est le cas, par exemple, de SCH, qui a interprété le single « Loup Noir » issu de son album JVLIVS II quelques jours avant sa sortie. Cette performance a permis de dévoiler un titre clé en amont de l’album, ce qui a aussi renforcé l'engagement du public.
En conclusion, les Colors Show sont un excellent levier de découvrabilité, offrant aux artistes une opportunité de propulser leur carrière en leur permettant de se présenter à un public international ouvert à la diversité musicale, de démontrer leur talent brut et d'accroître leur notoriété dans un cadre visuel unique et sans distractions. Ici, l’expression "less is more" prend tout son sens.
💡LA RESSOURCE COMPLÉMENTAIRE D’INES
Pour soumettre une demande de participation un formulaire est disponible sur le site de Colors Studio : https://colorsxstudios.com/submit.
Vous pouvez y partager plusieurs éléments liés à votre projet, dont des liens d'écoute vers votre musique, vos différentes plateformes de communication, une biographie, etc.
🎧Écouter la chronique de Lila en version audio
La musique électro se mélange de plus en plus avec d’autres genres musicaux, en particulier la pop. Dans son deuxième album tout juste dévoilé, Tessa B. nous montre à quel point elle maîtrise l’art de fusionner les styles. Elle allie modernité et simplicité, chantant de sa voix onirique. Je pense notamment à sa reprise du titre “Tout doucement”, absolument bouleversante. Cet album de 9 chansons me donne envie d'en entendre davantage ; je veux écouter sa voix encore et encore et explorer son univers dans ses moindres recoins. Ma petite pépite est “Adieu tristesse”, un titre doux et punchy, qui, je l’espère, vous plaira autant qu'à moi.
💡LA RESSOURCE BONUS DE LILA
Voici une playlist d’artistes qui s’amusent à mélanger la pop et l’électro, et qui surtout réussissent :
Bonne écoute !
L'éclectisme est au cœur de notre quotidien, que ce soit à travers nos goûts musicaux ou les artistes que nous accompagnons. Dans cette rubrique, nous partagerons chacune le titre qui a marqué notre mois.




Emily // POPSTAR - Mewhy
Clara // Chalmette Sunsets - Tuba Skinny
Inès // SOLDAT D'ÉLITE - B.B. Jacques
Lila // Midnight Cowboy - JADE
On se retrouve le 15 novembre pour la prochaine édition !
Fan !! Vive les tortues !!!!🐢
Wow ! L'edito file la métaphore phallique jusqu'au bout ! lol
Merci de ramener de la nuance dans tout ça en tout cas. "Life is not a d*ck measuring contest" indeed.